seul sur la plage

Ce jour-là, mon fils a 12 ans, il est en 5ème, il est en cours d’Anglais et il commence sa récitation. Je suis confiant, il la connaissait ce matin dans la voiture. Et pourtant, ce jour-là, à cet instant-là, sa scolarité est terminée ! Hikikomori.

L’histoire

Contexte

Mon fils est handicapé par un fort prognathisme mandibulaire créé par une anomalie congénitale (il est né avec une fente palatine et labiale). J’ai déjà prévenu l’établissement que son défaut de prononciation le met très mal à l’aise. Même l’orthophoniste ne peut rien faire tant que l’opération chirurgicale prévue à la fin de sa croissance n’a pas été réalisée.

De plus, au cours de sa scolarité, il a déjà été l’objet de moqueries à ce sujet.

Ce jour-là n° 1 : la récitation en anglais

Tout le monde le regarde, il a peur, il est tendu. Les mots ont du mal à sortir de sa bouche, il bégaie. Les autres élèves se mettent à rigoler, sa mémoire se brouille, il se retrouve tétanisé et n’arrive plus à sortir un mot.

Debout, il se sent seul et démuni face à ses camarades de classe qui rient de son handicap.

À ce moment-là, seule l’enseignante peut le sortir de cette situation humiliante.

D’un ton sévère elle claque :

photo d'un prof qui menace un élève

« tu n’as pas appris ta récitation, donne-moi ton carnet, tu es collé ».

C’est le coup de grâce, le poignard dans le dos, venant de la personne dont la mission était de le protéger.

Alors là, l’humiliation est totale.

Il ne retournera plus en classe pendant 3 mois.

Heureusement, après plusieurs séances avec une psychologue et à force de discussion, nous arrivons à lui faire accepter de retourner à l’école. Malgré 3 mois d’absence, il a quand même été accepté en 4ème.

Ce jour-là n° 2 : l’exposé d’Espagnol

Il fait 5 semaines très bien, ses résultats sont corrects et on se dit que le problème est passé. Mais, ce jour-là, il nous dit : « demain je dois faire un exposé en espagnol. Tous les élèves qui sont passés avant moi se sont fait humilier par la prof. J’ai peur, je n’y vais pas ».

Ce jour-là sera son dernier jour d’école et ensuite, il passera un an et demi dans sa chambre sans voir personne à part nous, ses parents et sa sœur.

Hikikomori

Les psychiatres diagnostiqueront un refus scolaire anxieux (phobie scolaire) qui tourne rapidement à une phobie sociale.

Quelques temps plut tard, j’ai vu plusieurs reportage sur l’HIKIKOMORI et j’ai retrouvé exactement les symptômes présent chez mon fils.

Photo d'un jeune triste et seul

Hikikomori est un mot japonais qu’on peut traduire par « se cloîtrer ». Il désigne les reclus sociaux, des personnes, le plus souvent jeunes, qui ne quittent plus leur chambre, se coupent du reste du monde pendant des semaines, des mois voire des années. Les Hikikomori se sentent accablés par la société. Ils ont le sentiment de ne pas pouvoir trouver leur place et réagissent en s’isolant de tout contact social.

La psychiatre M.J. GUEDJ, la spécialiste française du sujet, utilise plutôt le terme de claustration. Voir ici une de ses conférences. Vous trouverez également ici un site dédiés aux parents d’Hikikomori.

Aujourd’hui

Ado pensif

4 ans ont passé. Il sort progressivement de sa claustration. Aujourd’hui, il a retrouvé des amis et fait souvent du vélo avec eux. Mais, il est incapable de parler à un adulte qu’il ne connait pas. Il n’arrive pas à entrer seul dans un magasin. Il n’arrive pas à se commander une pizza. Il a une peur panique de toutes les situations où il doit s’exprimer en public.

Même par correspondance, il n’a jamais réussi à reprendre ses études. Même une formation en ligne, ça l’angoisse. Il est en hyper stress face à toute situation qui lui rappelle l’école.

Au final, il a maintenant 16 ans et il a un niveau 5ème. Il est incapable de parler à un adulte inconnu et je ne sais pas comment il pourra, un jour, trouver un travail.

Le collège

La prof d’espagnol

Enseignant moi-même, je travaille dans le même établissement privé catholique de Papeete. J’ai souvent entendu des élèves se plaindre de la « méchanceté » de cette enseignante qui a régulièrement recours à l’humiliation pour assurer la discipline dans ses classes. Les élèves se tiennent à carreaux « par peur » des violences verbales et psychologiques qu’elle est capable de leur faire subir. Mon fils n’a pas la force de l’affronter. Il a trop peur de revivre l’humiliation qu’il a connue quelques mois plus tôt.

La direction

De fait, j’ai rencontré la direction du collège à plusieurs reprises. Leur réaction à toujours été la même : « les enseignants ont fait correctement leur travail ». Ces méthodes éducatives sont normales.

Ils n’ont jamais voulu reconnaître une quelconque responsabilité.

On m’a même dit que je « sur-réagissais » parce que je suis le papa, mais, qu’en tant qu’enseignant, je devrais soutenir mes collègues.

« Pas de vagues »

Ainsi, le message, c’est : « On doit tout faire pour préserver l’image de l’établissement. » On ne fait pas de vagues !

Oui, mais…

Mais moi, ça fait 4 ans que j’ai sous mon toit un ado qui déprime, qui a une mauvaise image de lui-même, qui n’a envie de rien et n’a plus confiance en lui.

Ce n’est pas facile. Son état psychologique a créé de nombreuses disputes et cela a beaucoup perturbé la vie de famille. On le laisse seul à la maison toute la journée et je vous avoue que parfois on a eu peur le retrouver suicidé en rentrant le soir.

Finalement, on ne sait pas ce qui est le mieux pour lui. Il a beaucoup de mal à parler de ce qu’il a vécu et il ne veut plus voir de psys.

La prof d’anglais

Quand j’ai parlé avec sa prof d’anglais, j’ai voulu lui expliquer que sa méthode causait plus de dégâts que d’effets positifs, mais elle ne voulait rien entendre. Elle m’a dit une phrase qui, pour elle, expliquait tout :

« Il faut bien que je le colle pour qu’il comprenne qu’il doit travailler  ! »

Wahooo… tout est dit !

Quel idiot que je suis. Moi qui pensais que pour qu’un élève comprenne qu’il faut travailler il suffisait de lui dire : « il faut travailler ! ».

Alors, comme je m’adapte vite, je lui ai répondu :

« Et donc, il faut que je te mette ma main dans la figure pour que tu comprennes qu’il ne faut pas faire de mal à mon fils  ! ».

Étrangement, ça ne lui a pas donné envie de travailler plus. Elle est partie et ne m’a plus adressé la parole (depuis 4 ans). En fait, elle a réagi comme mon fils.

Je lui ai fait vivre ce qu’a vécu mon fils. J’espère qu’elle a compris, avec un peu de recul, que c’était une métaphore et non une menace.

L’enfant sauvage qu’il faut dresser.

En fait, ette histoire me questionne sur la posture de l’enseignant et sur le regard qu’il peut porter sur l’élève.

Ce qui me dérange, c’est que certains enseignants posent comme principe de base que l’enfant est mauvais. Il n’écoute pas, n’obéit pas, c’est un « sauvage » qu’il faut dresser. Et donc, si on attend quelque chose de lui, il faut, dès le départ, mettre de la pression ou le menacer.

Il y a une croyance fortement ancrée dans l’enseignement : ce qu’on met en œuvre pour les éduquer se fait forcément contre leur volonté, contre leur nature profonde d’enfant. Les jeunes ont une tendance naturelle à faire n’importe quoi et c’est aux éducateurs de les forcer à suivre le bon chemin. Comme si l’enfant n’était pas en mesure de comprendre ce qui est bon pour lui.

Aussi, j’ose une autre hypothèse : et si la majorité des adultes ne savait pas ce qui est bon pour un enfant ? Formez-vous !

Alors oui, un enfant ne fait pas toujours ce qu’on lui demande. Il faut souvent répéter, insister et parfois hausser le ton. Est-ce que cela signifie obligatoirement que les élèves sont des fainéants qui ne pensent qu’à s’amuser et ne feront rien si on ne les menace pas ?

Non !

Le cerveau de l’enfant est une machine à apprendre hyper-performante, mais les menaces inhibent les facultés plus qu’elles ne les développent. En effet, le stress généré par les méthodes coercitives est un frein aux apprentissages. (voir mon article sur l’autorité)

Par contre, c’est sûr qu’un élève qui a peur est plus calme. Il n’apprend pas, mais il est calme. Et donc, la direction pense que le prof fait bien son travail.

Malheureusement, l’élève se retrouve seul avec sa difficulté et on lui attribue la pleine et entière responsabilité de son échec.

En effet, avez-vous déjà entendu des profs dire, face aux mauvais résultats d’un élève : « Je suis désolé, je n’ai pas trouvé la méthode qui fonctionne avec lui, je ne sais pas comment faire avec lui… ». On entend plutôt : « Il ne travaille pas assez ! Il n’a pas le niveau, il a des lacunes… il est… il est… ».

Comme si votre jardinier vous disait que l’herbe était trop dure à couper alors il la laisse comme elle est, mais il faut quand même le payer.

Comme si un médecin donnait de l’aspirine comme seule remède à tous ses patients. Ceux qui guérissent prouvent que le médecin fait le bon choix  ce qui périssent, c’est parce qu’ils n’ont pas fait assez d’efforts.

Que faire ?

De mon coté, je vais continuer à écrire des articles pour promouvoir une éducation bienveillante et je vais continuer à former des professeurs et des parents bien traitants.

Ensuite, pour le fiston, nous allons continuer à le soutenir afin qu’il reprenne le contrôle de sa vie. On sera là tant qu’on le pourra et qu’il en aura besoin.

Mais, je voudrais quand même que mon fils obtienne une réparation pour toute cette souffrance. Je m’y connais bien en éducation mais je n’ai aucune connaissance en droit.

Comment réparer le mal qui a été fait ?

Est-ce que le collège va reconnaître sa responsabilité ?

Est-ce qu’il faut porter plainte ? Contre qui ? Auprès de qui ?

Combien ça vaut une scolarité ratée. Comment on évalue le préjudice ?

Alors, si vous vous y connaissez ou si vous avez vécu des évènement similaires, laissez moi des commentaires. Je prend tous les conseils.

Je vous remercie du fond du coeur.

Et à mon fils, je voudrais dire, un peu comme Camus le disait à Maria Casarès : J’aurais voulu que tu me connaisses avant de te rencontrer pour que tu vois ce que tu as changé dans ma vie. Merci d’être qui tu es.

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8 réponses pour “Ce jour-là, l’école a fait de mon fils un Hikikomori”

  • Votre témoignage me donne la chair de poule. Je n’ai jamais mis mes enfants à l’école (ils sont en ief) et j’avoue qu’en lisant votre texte, j’en ai encore moins envie. Ces comportement sont digne de maltraitance. On poursuit des parents qui auraient donné une fois dans leur vie une fessée à leur enfant, mais on se voile la face quand des atrocités de ce genre se passe dans les établissements scolaires. Je suis attristé. Ou va notre société !

  • Je suis vraiment choquée par l’attitude des professeurs ainsi que de la part de la direction qui trouve que tout cela est normal.

    Le plus important, à mon humble avis, c’est qu’il se sente bien dans sa peau et qu’il retrouve la joie de vivre.

    Il a subi un traumatisme et il a vécu une injustice. Je comprends qu’il se replie sur lui-même et qu’il n’ait plus envie d’apprendre. Il doit se sentir nul après toutes ces humiliations. Ils lui ont fait perdre sa confiance en lui.

    Avez-vous déjà entendu parler de l’ EMDR qui est une thérapie brève qui a été utilisée au départ sur les ex-combattants de la guerre du Vietnam aux États-Unis ? C’est une thérapie qui est très efficace et rapide ! (Je ne l’ai pas expérimenté moi-même mais j’ai un peu lu sur le sujet.)

    Je vous mets le lien d’un psy qui en parle mieux que moi :
    https://www.youtube.com/watch?v=AxQMnpxNGTw&t=1104s

    C’est primordial qu’il se sente bien, ce serait la meilleure revanche qu’il pourrait avoir.

    Je lui souhaite un bon rétablissement et une très belle vie 😉

    • Merci pour votre retour.
      Effectivement, je connait l’EMDR. Les séances de « psy » traditionnel n’ont rien donné donc je m’en suis occupé : EMDR et EFT lui ont permis reprendre contact avec ses copains et sortir un peu. On continue le travail petit à petit, je respecte sa demande et son rythme. En ce moment il essaie de progresser par lui même. Je trouve ça bien aussi. Je sais qu’à un moment il me redemandera quelques séances.

  • Votre témoignage est bouleversant. J’ai 3 enfants, mon cadet est dyslexique. Mes 3 enfants n’ont jamais connu la scolarité conventionnelle. Je les ai toujours éduqué moi-même. Je n’ai pas confiance au système scolaire. Votre témoignage prouve que mon choix est définitivement le bon. Le système scolaire est en péril depuis des décennies et ne fait que dégénérer de plus en plus.
    Avec mes 3 enfants, nous nous sentons en marge de la société, mais nous nous sentons bien et nous sommes heureux. Deux conseils personnels à vous donner, n’essayez pas de refaire alliance avec la société ou de lutter pour qu’elle change. Elle ne changera pas. Restez qui vous êtes, votre enfant mérite juste votre amour de parent. Le parent a un rôle plus grand que celui des professeurs. Il enseigne l’amour et la vie (éduquez le vous-même, emmenez le dans la nature, etc) et le deuxième conseil, c’est de croire et d’aimer le Seigneur, en famille, car en Lui vous y trouverez refuge et réconfort.
    Je souhaite de tout coeur que votre garçon aille mieux et cela ne dépendra que de vous, parents.

    • Merci pour votre témoignage. Il est triste de constater que de confier nos enfants au système scolaire les mets en danger. J’aurais aimé pouvoir faire comme vous et les scolariser à la maison.

  • Bonjour Patrick, merci pour votre témoignage. Je suis moi même née avec une fente palatine, j’ai été opérer très jeune. J’ai mis du temps à prononcer un mot correctement les séances d’orthophoniste et de psychologue m’ont bcp aider non seulement pour mon allocution mais aussi moralement car bien évidement j’ai souffert longtemps des moqueries de certains de mes camarades et de biens d’autres personne bien sur au jour d’aujourd’hui ça arrive encore mais moins. Je comprend parfaitement l’attitude, le comportement de votre fils, j’ai réussit à me relever et à tenir bon en leur montrant à tous que mon handicap n’altérer en rien ma capacité intellectuel ou physique. J’ai réussit avec bcp de courage, de force de soutient familial à me hisser une place dans les meilleurs élèves des classes que j’ai fréquenter. Aujourd’hui j’ai 32ans et je vis très bien avec. Je souhaite à votre fils de trouver sa propre force et son courage pour faire face à toutes les épreuves qu’il endure. Bon courage et si au besoin vous pouvez me contacter. Brune

  • Votre témoignage est tellement bouleversant, ce que je peux vous dire c’est de porter plainte contre la prof à la gendarmerie après je ne connais pas la suite de la procédure. En ce qui concerne votre fils, soyez fort, toujours unis pour lui dans la prière car elle est puissante et Dieu seul pourra changer vos vies.
    Sinon apprenez la méthode de la lecture rapide de Tony Buzan, acheter le livre pour votre fils. Je ne sais pas si votre fils aime lire mais je pense que c’est le bon moyen pour lui de se dépasser et de dépasser tout le monde dans tout les domaines. Juste quelques conseils pour vous et votre famille. Que Dieu vous bénisse toujours et qu’il vous donne la force de tout surmonter par son fils Jésus notre sauveur.

  • Bonjour, désolée d’entendre que la situation soit si compliquée et que votre fils aille mal. Ce que je ne comprends pas c’est qu’il n’y a pas eu des aménagements mis en place pour votre fils pour pallier ses difficultés, pour l’évaluer différemment (sur un ipod par exemple? seul avec le prof sans les autres)? Comme solution à votre situation actuelle, il peut y avoir un prof qui vient faire cours avec lui à la maison avec le SAPAD. J’ai un élève avec une phobie scolaire et on a pu avoir des heures payés pour lui faire cours seul (en metropole). Et je suis navrée que votre fils a eu cette réaction de son professeur, nous ne sommes pas tous pareils. Qu’auriez vous fait si vous avez été a la place de son prof d’anglais?? Comment auriez vous réagi pour aider au mieux l’élève?

    Perso, j’ai déjà dit en conseil, je ne sais pas comment aider cet élève, je n’ai pas le temps ou le créneau dispo pour venir en aide, je ne suis pas formé pour gérer ses soucis. Mais les formations sont peu et notre temps pour chaque élève de moins en moins important étant donné les effectifs. Effectivement c’est plus simple de se cacher derrière le fait que l’élève ne travaille pas que de se remettre en question. Souvent ce n’est pas le cas. Les élèves travaillent mais il y a une disparité entre les attentes du professeur et le travail produit pour beaucoup de raisons.

    Et je suis d’accord que cette idée de une classe au calme = une classe qui travaille n’est pas vraie. Mais ayant essayé de mettre les élèves plus en autonomie, plus en action, je heurte un mur : l’impossibilité d’être partout en meme temps; gérer la différence de niveaux dans la classe; avoir le temps pour recevoir l’élève et ses peurs/ angoisses. Et par moments je me rends malade, je frole le burn out. Comment vous faites en tant que professeur? Prenez vous en compte toutes les difficultés de toutes vos élèves? Comment vous faites? J’aimerais tellement aider tous mes élèves mais je n’arrive pas à tout fait, à aider tout le monde et c’est très frustrant. On a l’impression que par moment on enfonce certains puisqu’on doit les évaluer et on n’a pas le temps de préparer quatre évaluations différentes selon leur niveaux, ni de reprendre les bases vues l’année dernière etc. Ils ont donc des mauvaises notes et mauvaise image d’eux même qui ne les encourage pas à travailler et le cercle continue. Quelle est la solution? Comment s’en sortir?

    Et votre réponse au professeur m’a fait bien rigoler puisque j’ai compris la comparaison mais finalement on lui envoie le problème et lui tient entièrement responsable tout comme elle a mis votre fils face aux problèmes seul. Peut-être aurait-il été plus propice de lui suggérer d’autres façons d’avoir réagi? De suggérer que votre fils auriez pu repasser le contrôle? De le faire avec un ipod? D’avoir parler à votre fils après le cours et non pas devant les autres? Après tout, sans un dialogue ouvert nous n’irons pas très loin.

    Pour finir, je trouve le problème incontournable malheureusement reste que à 25/ 30 par classe c’est très difficile de voir chaque élève en tant qu individu même si on le souhaite de tout notre coeur. Et par moments, les adultes fatigués, frustrés ou autre peuvent réagir mal et ne comprennent pas les dégâts de nos mots. Il faut viser votre colère contre le système qui veut rendre l’école rentable et efficace en donnant de moins en moins de ressources au cas particulier comme votre fils.
    Je vous conseille de considérer l’école à la maison où un adulte aurez le temps de le voir comme un individu et non pas simplement un élève parmi d’autres. Il ne sera pas en compétition avec les autres et ne va pas sentir jugé.

    Bon courage à vous.
    Cordialement

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